Début 1586 les troupes catholiques se retirent dans le Velay. Les protestants occupent Saint-Julien Boutières et Saint-Martin-de-Valamas. Ils lèvent des impositions jusque dans la vallée de l'Eysse et Saint-Martial.

Depuis la démolition des fortifications de la ville de Saint-Agrève en 1580, Châteauneuf est devenu une place importante pour le contrôle de la haute vallée de l'Eyrieux et celle de la Rimande donnant accès à Fay.

Le 19 janvier 1586, d'Achard commande la place de Châteauneuf. En raison de l'insécurité qui règne tout autour depuis l'automne 1585, il est obligé d'entretenir une garnison de 20 soldats en plus des 50 soldats dont le pays lui règle la dépense. Selon le Dr Francus dans «les Huguenots du Vivarais», d'Achard recevait des assignations qui lui parvenaient de Devesset et de Saint-André des Effangeas pour le paiement des 70 soldats. En mars 1586 l'assemblée catholique réunie à Largentière accordait 200 écus à d'Achard pour la garde de Châteauneuf-en-Boutières que le commandant voulait encore fortifier parce que le château risquait d'être assiégé. Il le fut en effet. Tout ce qui est resté en souvenir de ce siège c'est la ruse des assiégés. L'esprit populaire a conservé l'anecdote du porc. Chaque jour on faisait mugir un porc comme si on le saignait afin de faire croire aux assiégeants qu'on pouvait tuer un porc chaque jour et ensuite festoyer.